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#1 28-04-2007 09:23:37

droopy
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Séries TV et sexisme : un couple parfait ?

Article publié sur le site www.serieslive.com

La télévision est un formidable outil de communication. Mais elle peut aussi être le relais d'idéologies, de clichés, de représentations sociales. C'est ce que met en évidence un rapport commandité par la Direction de l'Égalité des Chances du Ministère de la Communauté française de Belgique auprès de l'Institut des Sciences humaines et sociales de l'Université de Liège. Ce rapport veut démontrer comment l’intégration par les jeunes des stéréotypes sexistes véhiculés par les médias se fait inconsciemment de ces jeunes téléspecateurs. Ces stéréotypes passent par la publicité, les clips, la téléréalité, mais aussi par les séries télévisées, ce sur quoi nous nous attarderons ici.

Cet article est un résumé du rapport officiel et n'engage aucunement l'opinion de SeriesLive

La consommation télévisuelle des jeunes

Chaque année, la place prise par la télévision augmente, que ce soit en Belgique ou dans les autres pays comme la France, les Etats-Unis, ou le Royaume-Uni, bien que les derniers chiffres démontrent une légère diminution. Selon l'étude, réalisée en Belgique, 80 % des jeunes en moyenne décident seuls de ce qu'ils regardent. Pour les autres, la mère décide le plus souvent. La place laissée au choix du jeune dépend également des milieux sociaux. Par exemple, un enfant d’enseignant sur deux ne peut décider seul du temps passé devant le poste. Un ménage sur 2 possède au moins un deuxième poste de TV et 30 % des jeunes la regardent le plus souvent seuls dans leur chambre. En semaine, les jeunes regardent entre une et deux heures par jour en moyenne, par contre le week-end cette consommation double et varie en
tre 2 heures et jusque 4 heures et plus par jour en moyenne. En Communauté française de Belgique, la probabilité de consommer plus de télévision augmente avec l’âge, le fait d’être un garçon ainsi qu’avec le fait de vivre dans un milieu socio économique peu favorisé. Les programmes préférés sont marqués par le genre (les séries pour les filles, le sport et les films pour les garçons).
Les stéréotypes sexistes dans les séries

Certains stéréotypes sexistes sont récurrents. On peut les séparer en trois groupes. Premièrement, ils concernent des comportements imputés systématiquement aux hommes et aux femmes. Deuxièmement, ils apparaissent dans la manière dont les deux sexes sont qualifiés. Troisièmement, la manière de filmer les deux sexes est elle-même le reflet d’une approche stéréotypée des hommes et des femmes, traduite par la récurrence de certains types de plan.
L'émotivité

Une réaction que l'on attribue généralement aux femmes est l'émotivité et plus particulièrement les réactions dues à la panique et les pleurs qui l’accompagnent. A l’opposé, l’homme apparaît rationnel et détaché de la situation. Par exemple, dans la franchise des Experts, lorsque les inspecteurs apprennent la mort de quelqu’un à un personnage de sexe féminin, cette dernière pleure. Par contre, lorsqu’ils annoncent la même nouvelle à un homme, celui-ci ne pleure pas, il ne montre pas son émotion. Cette différence de réaction face aux problèmes est particulièrement visible lorsque les inspecteurs apprennent la nouvelle de la mort de leur voisine à une épouse, puis à son époux. La femme pleure, alors que son mari garde son sang froid et répond aux questions des inspecteurs.
Le rôle de parent

Un autre comportement fortement lié au sexe a trait au rôle de parent. En effet, les rôles parentaux sont, en grande majorité, tenus par les mères. Lorsqu’un couple est représenté, la mère s’occupe plus fréquemment des enfants. Lorsqu’un seul des deux parents est présent, c’est pratiquement toujours de la mère qu’il s’agit, le père s’occupant rarement seul de ses enfants. Ce comportement stéréotypé est particulièrement présent dans la série Sous le soleil. En effet, le mari de Caroline l’a quittée et elle s’occupe seule de ses deux fils. Le père des enfants de Laure est également parti, elle a un nouveau compagnon, mais c’est plus souvent elle qui prend soin de ses enfants. De plus, au fil des épisodes, les trois héroïnes changent de mari, mais c’est toujours elles qui gardent les enfants. Dans la série Grey’s Anatomy, ce sont presque toujours les mères qui accompagnent leurs enfants à l’hôpital et les réconfortent.
Les rapports de séduction

Les rapports de séduction présentent également des attitudes différenciées entre les hommes et les femmes. L’homme est souvent celui qui aborde l’autre personne et reste maître de ses émotions. La femme réagit très différemment face à cette interaction de séduction. Elle sourit à larges dents, elle semble troublée (rougissement) voire perd ses moyens, mais c’est elle qui décide s’il y aura une suite à ce premier contact. Dans la série Charmed, les sorcières ont créé l’homme idéal. Ce dernier les séduit en restant très calme et il leur parle d’un ton assuré. Les trois femmes rougissent et rient. Elles finissent par perdre leurs moyens et par se disputer pour ce séducteur. Tant qu’elles sont sous son charme, elles ne peuvent plus remplir leur mission de sorcière.
La femme mise en valeur par la caméra

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Selon les analyses de Laura Mulvey concernant le cinéma classique, et que l'on peut appliquer à la série télévisée, le plaisir principal que le cinéma offre aux spectateurs est le plaisir du regard. Mais cette satisfaction n’est pas offerte à tous les spectateurs. Seuls les spectateurs masculins jouissent de ce plaisir, en s’identifiant aux personnages masculins actifs, porteurs du regard sur les héroïnes passives. Mais ce plaisir du spectateur masculin est menacé par la femme de l’écran, car elle représente l’absence de phallus dont il résulterait une certaine angoisse ; la théorie freudienne constitue donc la base de l’analyse de Mulvey. Le cinéma classique utilise deux moyens pour lutter contre cette peur. Le premier est la punition de l’héroïne. Le second est le fétichisme. Ce dernier consiste en le remplacement de la femme de l’écran par un objet, ou en sa transformation en objet sexuel (en fétiche). Cette fétichisation peut se traduire de trois manières différentes : premièrement, elle se fait en rehaussant la beauté de l’héroïne, en la parant de tous les atouts de la féminité. Par exemple, par des tenues vestimentaires comme des maillots de bain ou des robes. Ensuite, la fétichisation peut se traduire par un positionnement du personnage, rehaussant sa beauté ou mettant en valeur son corps. Il peut s’agir de plans montrant l’héroïne couchée, ou de plans la présentant les bras sur les hanches, cela mettant en valeur sa taille fine. Enfin, transformer l’héroïne en objet fétiche peut se traduire par des plans de son corps morcelé. Le personnage féminin est ainsi remplacé par des parties de son corps, comme des pieds, des mains, des jambes, etc.

Un plan et trois positions du corps sont associés uniquement aux personnages féminins, il s’agit d’un plan américain (le personnage est cadré à mi-cuisse).

Position 1 : L’héroïne est debout, les bras posés sur les hanches. Cette position met en valeur la taille fine, la silhouette et la poitrine.
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Position 2 : Il s’agit d’un plan rapproché de l’héroïne, les bras levés autour du visage, ce qui a pour effet d’encadrer le visage et de soulever la poitrine.
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Position 3 : Il s’agit d’une position couchée sur le côté, les jambes légèrement pliées. Cette position met en valeur les jambes de l’héroïne. Elle invite également à la sexualité, puisque la femme est couchée sur un fauteuil, sur un lit ou par terre. Elle semble offerte au spectateur.
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En outre, une quatrième position est spécifique aux séries, elle présente les femmes les bras croisés sous la poitrine. Cette posture a pour effet de leur faire bomber le torse, ce qui rehausse les seins et les met en évidence. La plupart des personnages féminins des séries sont donc non seulement fétichisés par les plans et positions repérés dans l’ensemble des programmes, mais aussi par des plans mettant en valeur leur poitrine.
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Beauté modèle ou modèle de beauté ?

Un modèle de beauté est commun à toutes les séries. Il s’agit d’une tendance générale à la minceur et à certaines caractéristiques physiques.

Les héros de séries qui plaisent ont des caractéristiques communes, ils ont les cheveux courts, de couleur blond foncé ou châtain clair. Leurs visages présentent des similitudes, ils sont blancs, leurs traits sont fins, ils sont imberbes. Pensez aux personnages masculins de Smallville, Les Frères Scott, Un, Dos, Tres ou 7 à la maison, tous ces "héros" qui plaisent aux jeunes filles.
http://www.serieslive.com/img/articles/sexisme/acteurs_idem.jpg


En ce qui concerne les héroïnes, le constat est le même, elles présentent toutes les mêmes caractéristiques physiques. Elles sont séduisantes. Elles ont pour la plupart les cheveux longs ou mi-longs. Les visages de ces héroïnes se ressemblent. En effet, leur teint est blanc, leurs traits sont fins et ils sont maquillés.

Les séries proposent donc un modèle unique d’héroïne : cheveux longs ou mi-longs bruns ou blonds, teint blanc, traits fins et visages maquillés. Une différence est tout de même notable entre les personnages masculins et féminins, il s’agit de l’âge. En effet, la différence est remarquable entre les hommes et les garçons. Les hommes semblent plus âgés que les garçons (cheveux moins fournis, visage plus marqué), même s’ils leur ressemblent. Pour les femmes, la donne n’est pas la même. Les différences physiques sont beaucoup moins visibles entre les filles et les femmes, elles semblent toutes du même âge (c’est généralement le scénario qui renseigne sur leur âge), l’image de la jeunesse est prépondérante.
Et au boulot ?

Attardons-nous d'abord sur la priorité accordée respectivement à la carrière et à la famille. A ce sujet, Pierre-Olivier Dupuy et Pascal Marchand remarquent : "Dans les séries télévisées (…) les femmes étaient réduites à des rôles domestiques « traditionnels » (ils soulignent), exclues du monde du travail, davantage montrées comme parent que les hommes, moins capables de réussir à la fois une carrière professionnelle et une vie familiale."
Certaines séries actuelles montrent encore des femmes qui, comme dans le constat de Dupuy et Marchand, ont des difficultés à concilier vie professionnelle et vie familiale. Par exemple, Charmed où une des trois sorcières a un enfant et veut renoncer à toute vie amoureuse, car elle n’a pas assez de temps à consacrer à son fils et à sa mission de sorcière, si elle continue à sortir. Dans Grey’s Anatomy, le problème de conciliation entre enfant et travail est présent. En effet, la doctoresse Bayley a récemment accouché et elle est obligée d’amener son enfant au travail car elle n’a personne pour le garder, ce qui pose évidemment des problèmes pratiques.

Si l’on s’intéresse aux professions exercées par les personnages féminins et masculins dans les séries, on s’aperçoit que, même s’il semble régner une grande égalité, des différences persistent. Dans plusieurs séries, les femmes occupent les mêmes postes que les hommes. C’est le cas notamment des Experts où hommes et femmes sont enquêteurs et jouissent de la même crédibilité ou de Grey’s Anatomy où hommes et femmes sont des chirurgiens respectés. Par contre, si l’on s’intéresse aux emplois occupés par les victimes et leurs proches dans la série Experts et non plus aux personnages principaux, on s’aperçoit que l’égalité homme-femme n’est pas présente. Parmi les femmes, on compte deux serveuses, une infirmière, une professeure et une éditrice. Pour ce qui est des hommes, on trouve un médecin, un psychologue, un écrivain, un violoniste et un entraîneur. Les professions des femmes sont donc liées à un statut social moins élevé que celles des hommes, hormis pour l’éditrice. Les emplois de serveuse, d’infirmière et de professeure sont des fonctions qui se rapportent au soutien. Les médecins et psychologues sont des professions libérales, où le travailleur est son patron. Les fonctions d’écrivain et de violoniste connotent un talent artistique. L’emploi d’entraîneur fait appel aux qualités physiques et sportives. Ces cinq dernières professions apparaissent, dans la série, comme des emplois d’hommes.

Une autre différence professionnelle existe également entre les personnages masculins et féminins, elle se rapporte au statut de chef. En effet, dans Les Experts : Manhattan, le patron est un homme, c’est aussi le cas dans les deux autres séries soeurs mettant en scène des experts. Dans Grey’s Anatomy, le chirurgien chef de l’hôpital est aussi un homme. Le rôle du chef semble donc attaché à la gent masculine.

Une série présente des emplois très différenciés pour les personnages masculins et féminins, il s’agit de Plus belle la vie. Les personnages féminins y ont un statut professionnel inférieur à leurs homologues masculins, ils n’occupent pas des postes élevés, à responsabilités. Nous trouvons des hommes politiciens, avocats, ingénieurs, policiers, architectes, etc. Les femmes sont serveuses, couturières, au chômage, comédiennes, institutrices, etc.

Une série renverse cette tendance à la supériorité professionnelle masculine : Sous le soleil. Les femmes y sont placées en position de supériorité par rapport aux hommes. Premièrement, elles occupent, à l’égal des hommes, des professions à responsabilités : médecin, avocate, maire, tenancière de restaurant. Ce sont des professions où elles sont leur propre patron. Deuxièmement, cette supériorité féminine est redoublée par les commentaires en voix-off et le point de vue narratif qui en découle, qui sont uniquement le fait des héroïnes. Troisièmement, la parole des femmes est très rarement mise en doute. Ce n’est pas le cas de celle des hommes. Quatrièmement, la supériorité des femmes passe par le fait qu’elles mènent l’action. Elles sont actives et font avancer les choses. Les hommes, quant à eux, ont plutôt tendance à subir les événements.

La supériorité des femmes sur les hommes dans Sous le soleil, qui se dégage de leur situation professionnelle, de leurs capacités à parler en voix-off et à mener l’action et de leur crédibilité, doit tout de même être confrontée à deux questions. Premièrement, les situations dans lesquelles les héroïnes de la série sont placées manquent de réalisme. Deuxièmement, que peut apporter ce renversement de situation ? Vinciane Pinte s’interroge de la même façon à propos du discours publicitaire et en arrive à cette conclusion : Si, pour qu’une femme se libère, il faut qu’elle s’affiche dominatrice par rapport à l’homme qui la dominait, le rapport aliénant entre les sexes ne s’en trouve que renforcé.
Degrassi, une exception ?

Une série va à l’encontre des stéréotypes sexistes relevés précédemment, elle est une exception, il s’agit de Degrassi : nouvelle génération.

Dans cette série, les élèves ont tous des physiques différents. Les garçons, ainsi que les filles, ne sont pas des fétiches beaux, minces et aux traits fins, comme repérés dans l’ensemble des autres séries. Degrassi affiche une volonté de suivre la réalité des différences qui caractérisent les adolescents. Les filles et garçons y sont d’origines différentes, leur style vestimentaire est varié (un garçon chic, un garçon avec du cuir, une fille gothique, etc.), leurs coupes de cheveux le sont aussi, leur poids varie également.

Quelques stéréotypes sexistes apparaissent dans Degrassi, mais ils sont démontés. Par exemple, le stéréotype du garçon dur et impassible face à un événement traumatisant. Un épisode relate la semaine qui suit une prise d’otages dans le lycée. Des discussions collectives avec des psychologues sont organisées dans l’école. Les filles se confient facilement et admettent leur désarroi. Les garçons sont réticents, ils n’ont pas envie d’exprimer leurs sentiments. Le seul garçon qui accepte de parler est Marco, un homosexuel. L’émotivité est donc associée aux filles ou aux homosexuels. Les garçons sont durs face aux traumatismes. Sean a vécu la prise d’otage et a abattu l’agresseur. Il ne veut pas parler aux psychologues et affirme que l’événement ne l’a pas affecté et que la thérapie est débile. L’épisode montre le cheminement de Sean et dévoile, au fur et à mesure, les traumatismes qu’il a subis. Sean finit par craquer et avouer que cette tragédie l’a perturbé et qu’il a besoin d’aide. Le stéréotype du garçon dur et non affecté est donc démonté.
Les Simpson

Ce dessin animé possède ses caractéristiques propres. Le principe même de la série est de tout porter en dérision, particulièrement la société américaine. Le dessin animé fonctionne donc comme un miroir de la société qui met en évidence ses dysfonctionnements, mais cette mise en évidence des dysfonctions est elle-même raillée par le dessin animé.

C’est donc ce qui se passe lorsque Lisa, la fille Simpson, dénonce les stéréotypes sexistes concernant les femmes. Lisa s’indigne du contenu des propos d’une poupée parlante dont le discours est rempli de clichés sexistes. Prenons quelques exemples des dires de cette poupée : "Il faut enseigner le shopping à l’école", "Trop réfléchir, ça donne des rides" ou "Ne me demande pas ça, je ne suis qu’une fille". Certes, le dessin animé dénonce ces stéréotypes, mais il se moque aussi du combat de Lisa. La série raille la lutte de Lisa contre ces clichés, ceci se fait de trois manières différentes. Premièrement, Marge, la mère, fait elle-même la réflexion que Lisa s’est battue pour trop de choses ces derniers temps. Son combat apparaît comme une lutte parmi beaucoup d’autres, ce qui diminue sa crédibilité. Deuxièmement, si le discours de la poupée concurrente que Lisa construit est différent, son physique reste proche (longs cheveux blonds, minceur). Troisièmement, le combat de Lisa échoue, les petites filles préfèrent toujours la première poupée.

Si certains clichés sexistes sont dénoncés, d’autres sont bien présents et ne font apparemment l’objet d’aucune critique ou mise en évidence. Estelle Lebel repère également la grande présence de ces stéréotypes dans Les Simpson :
Dans Les Simpson, les modèles sont très stéréotypés (fille sage, mère au foyer, garçon turbulent), ….
Décrivons ces modèles. Premièrement, Lisa est une bonne élève et fait rarement des bêtises. Son frère, Bart, est insolent et turbulent. Leurs deux rôles sont stéréotypés (fillette sage et garçon agité). Deuxièmement, il n’est pas remis en question que les poupées soient pour les petites filles. Lisa et ses camarades ont toutes acheté la poupée parlante et aucun garçon ne l’a fait. Un seul homme achète la poupée, il s’agit de Smithers, il est homosexuel. L’achat de la poupée est donc associé à une idée de féminité ou de féminisation dans la série. Troisièmement, Marge, la mère, reste à la maison, fait la cuisine et le ménage, s’occupe des enfants, pendant que Homer, le père, va travailler à l’usine. Les professions sont différentes pour les hommes et pour les femmes. Les femmes sont soit institutrices, secrétaires ou femmes au foyer. Elles n’occupent donc pas des postes à responsabilités et leurs emplois sont des emplois de soutien. Les hommes sont ouvriers pour Homer et ses collègues, un métier plus physique. Les autres hommes occupent des postes à responsabilités : directeur d’école, médecin, avocat, journaliste, astronaute, etc. Malgré cette répartition des emplois et des rôles, les femmes du dessin animé apparaissent comme beaucoup plus intelligentes que les hommes. De plus, l’incapacité des hommes dans leur travail est montrée. Par exemple, Homer est un mauvais élément qui ne fait rien ou le docteur Riviera est un charlatan.

Cette plus grande intelligence des femmes et cette incapacité des hommes à être performants dans leur emploi peuvent être lues comme une caricature de la répartition stéréotypée, quasi exclusivement masculine, des emplois les plus valorisés dont par ailleurs les hommes n’apparaissent pas être à la hauteur.
Conclusion

On le voit, les séries télévisées véhiculent majoritairement les stéréotypes qui existent dans notre société. Lorsque l'on regarde ces séries, elles renforcent inconsciemment ces préjugés, sexiste notamment, chez le téléspectateur. Nous avons aussi pu voir plusieurs techniques utilisées par les réalisateurs pour mettre en valeur les acteurs, et plus souvent les femmes. Il faut se rendre compte que cette représentation de la "femme-objet" plait et attire l'audience. Combien de jeunes adolescents ont récemment regardé North Shore ou Point Pleasant pour les jolies actrices en tenue légère sur la plage ? Alerte à Malibu ou Drôles de Dames tiraient déjà sur ce filon en présentant des femmes désirables mise en scène dans des intrigues qui étaient secondaires puisque c'est l'image qui importait. Et cela n'est pas prêt de s'arrêter, la rentrée télévisuelle 2007 nous présentera encore son lot de clichés sexistes. Mais si cette image de la femme fait vendre, pourquoi la télévision s'en priverait-elle ? Il y a encore du chemin à parcourir avant la disparition totale des clichés et stéréotypes sexistes dans notre société dont la télévision n'est que le miroir.

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